mardi 31 août 2010

L'art est long, la vie est courte.

Je ne précise pas mon travail, je fais ce que je peux, ce que je veux sans tenir compte de règles, aussi ce qu'on me demande de faire. C'est cela qui est opportun alors, les gens qui voient la performance du dehors s'inquiètent de l'état schématique de certains détails. Mon but est de rendre mon émotion. Cet état d'âme est crée par des objets qui m'entourent et qui réagissent en moi, depuis l'horizon, jusqu'à moi-même, y compris moi-même. Car très, très souvent je me met dans l'équilibre et la résistance. J'ai conscience de ce qui existe derrière moi. Je représente aussi naturellement l'espace et les objets, leurs premières utilités changent. Je me pose la question de savoir si j'avais devant moi la mer et le ciel? Voici, je vous dis que c'est d'un côté comme de l'autre, il sera comme ça pour tout homme selon son œuvre. La danse de création est toujours pour moi un soucis primordial, que serait-il? "Un bébé sur une bassine recouvert d'un drap qui se soutient et essaye de faire voir sa joie quand son père entre dans sa pièce..." En utilisant mon corps comme premier espace, la peinture artisanale vient s'accommoder à la toile vierge, sous résistance de matériaux inflammables. "Humain s'étendra" Il me pourrait inclure si je désire d'une certaine manière, pourrais-je vivre? Y aura t-il une place pour ma vie et sera t-elle reconnaissable pour ces autres dont mon existence social dépend? Il se pourrait bien que mon sens de l'appartenance sociale soit affaiblie par la distance ainsi acquise, mais mieux vaut sans doute cette sorte d'aliénation que l'accession à l'intelligibilité, en vertu des normes qui me heurteraient d'une façon... Ce fantasme d'un pouvoir divin n'est qu'un refus des différentes manières dont nous sommes constituées nécessairement. Je suis constitué d'un monde social que je n'ai pas choisi, le corps comme racine pivotante qui s'expose, transformation idéale...La question de savoir ce qui me rend sur l'état nu, est-elle une vie vivable?  Qui n'a aucun effet ni reflet sur ma réalité sexuelle et intime, cette interrogation est réservée aux philosophes? mais je veux toute de même répondre à cette interrogation lors de prochaine discutions.

dimanche 29 août 2010

Attraction et Estime.

J'ai une grande envie d'intégrer des expériences liées à la prise en main du "temps" et la "technologie" de façon poétique. Mon corps est le rapport aux objets et les spectateurs sont pour moi des cordes d'un instrument avec lequel j'arrive de plus en plus à bien jouer. Je me trouve actuellement au début d'un projet thématique complexe que questionne la notion "Autoportrait" au regard de "L'autre" de façon extrêmement incarnée et avec la prise de risques. Le corps, le texte (parlé ou écrit), les costumes et mon rapport aux accessoires font que dans chaque nouvelle performance (ou vidéo performance) j'arrive à poser des questions sur l'identité individuelle et collective dans un monde instable et souvent dangereux. Je transporte avec moi une force que j'arrive souvent à déployer dans mon travail.  Ma générosité, ma ténacité, ma capacité de travail et le talent que j'arrive à percevoir me fait penser que je suis un excellent performeur.

Demarche Centrufige.

Ma méthode créative est un aller-retour entre des intuitions et des certitudes. Ce va et viens prends souvent la forme de textes d'ordre réflexif ou poétique, dessins d'une grande beauté,( partition pour des nouvelles actions) et photographies/tournages que constituent au même temps une trace des actes et un moteur pour des nouvelles propositions. Pour rassembler l'évolution de ma pensée depuis mon entrée en France, je réalisé un cahier journal qui me permet de rassembler et analyser réflexions, questions, désirs et réalisations. Même si à cause du changement radical de contexte culturel le décalage est grand, mes points de vue sur la création contemporaine et les situations qu'elle peut générer ont été pertinents tout au long de cette année. Ma spiritualité incarnée et parfois aussi ma naïveté font de moi un artiste très intéressant au sein du groupe de travail.

Autoportrait

Au début du commencement était la réflexion, et celle-ci engendra un écrit en deux paragraphes, en suite un dessin, ce dernier donne naissance à des discutions, à une installation, et à une performance, à son tour elle se fait photographier et filmer, soudain regain un texte: CAHIER DE L'ARTISTE... et les choses que vous voyez! les choses que j'aimerais faire les autres les font, toute de suite mais dans l'autre sens des aiguilles de ma montre, est ce que tu piges!

Né à Kinshasa le 24 aout 1980 à 23h23', d'une famille chrétienne de huit enfants dont six filles et deux garçons. Christian Botale Molebo est le tout petit, le cadet de la famille restreinte. Mon père travaillait à l'office congolais des postes et des télécommunication et ma mère était institutrice. Dorloter par mes sœurs, elles m'ont appris la calligraphie à l'age de quatre ans, mon père me ramenais à la garderie souvent je faisais pipi sur lui.


Au début il y' avait de fort regard sur mon enfance, l'image du ciel était un brouillard, qui se projetait sur les effets  de la nature et de l'urbanisme de la ville. Les effets de couleurs, la fiction mais la majeure partie était en noire et blanc, cette confrontation du regard et gestes, une sorte de langage mimique entre adulte et enfant.